J'ai eu la chance de tester le concept quad/twins Makani Fins HB pour l'été ici en Australie. Ils ont quelque chose de spécial, une capacité de remontée au vent impressionnante, une adhérence dans le virage inférieur et une liberté incroyable en haut. Ils sont sur le point d'atteindre leur pleine production, alors rendez-vous service et jetez un œil à ces nouvelles palmes malades dès que possible.
05 mars 2014 17:12 #17240 Nausicaä HORS LIGNE Surfeur d'Argent Messages : 210 Remerciements reçus 4 Allez pour la remise à l'eau reprise du test après 2 séances assez différentes... Ce qui ne change pas : Rider >> Nausi 1m90 82Kg (ça fait mal la raclette et la tartiflette en hiver), pas au top de sa forme car genou toujours bien abimé... La première au Parc à Huîtres tramontane à 20 noeuds, claques à 24 molles à 14... voire plus rien..., on ne se refait pas, la météo annonce que le vent va tomber dans l'après midi et je suis arrivé trop tard sur Leucate... Je grée 5,4 au vu des prév tombantes... la flemme de changer d'aileron... le FS anti algues de 18 ira bien... et oui... Départ au planning correct cap idem... Bon faut pas pousser fort sur le pied arrière pour caper sinon ça décroche mais si la voile est bien réglé les bouts de harnais aussi c'est nickel, j'agrippe les autres au cap voire je fais mieux... Le vent devient molasson, mais la Style X passe les molles en conservant le planning, tout au plus je sors le pied arrière du strap quand c'est vraiment mou, le placement et la puissance de la duke 5,4 font le reste.. Je reste sidéré par l'équilibre global que je trouve à cette planche, presque comme si elle avait été taillée pour moi... Je reconnais lors de la première sortie avoir été déstabilisé par son pont plat mais je n'y pense plus le moins du monde. En revanche elle est courte et pour les tack... faut se grouiller surtout ne pas se dire qu'on peut prendre le temps de tourner autour du tapis. ça doit être méga rapide et flash.... petit air jibe: putain que je suis mauvais pour mon changement de mains... mais le reste passe sans soucis... je répare gros jibe... Il faut un peu violenter la planche sur la trajectoire avec cet aileron pour qu'elle ne se décide pas à faire du crabe ou à faire un tout droit... Comprenez: impossible planter la carre comme un âne avec cet aileron, il faut arriver bien fléchi sur ses appuis et lui dire "ok c'est moi qui décide de la trajectoire, et du coup forcer un peu le gréement parfois" sauf en arrivant à mach 3 et en engageant une courbe très progressive : là ça tourne tout seul. Tous les jibes ressortis au planning de ce côté et, de l'autre, si d'aventure je me chiais, la planche était super tolérante... J'arrive bien lancé grande largue (bon elle accélère tout de même cette board hein... Faut que je teste avec une autre lame) spock pas bien haut je pousse sur l'aileron allez c'est parti et surrotation grosse vautre.. .mais la board a bien été tolérante un régal et la sensation d'avoir un snowboard sous les pieds... J'ai l'onglée, je me rentre au bout de deux heures de navigation... et surtout le vent se pète complètement la gueule, les slalomeurs en 7,7m et en 8,2 sont à l'arrêt (moi aussi)... Deuxième sortie... Ce matin/midi... Lac de Jouarrès... voile NP combat 4,7... J'aurais été mieux en 4,2 mais en passant sur l'oeillet du bas à l'écoute c'est devenu hyper confort. Du grand Jouarres... Irrégulier au possible et une orientation qui change radicalement d'un bord à l'autre. Le vent pouvait passer de 20 à 40 nœuds rapidement et l'orientation de NO à O voire N par instants... va-t-'en comprendre... de jolies petites rampes Toujours l'aileron de 18 sous les pieds... Jamais je n'ai été débordé par la planche et surtout quel contrôle en l'air comme si elle avait été moulée autour de mes pieds... Les jibe passent facilement même si comme plus haut il faut guider la courbe... Ca sort full planning... deux heures de pur régal dans une eau glacée... J'ai surfouillé quelques ondulations un peu importantes et vraiment il me tarde d'essayer avec un aileron de vagues sous les pieds dans de vraies vagues... Je me sens à l'aise dessus pour faire prendre tout le rail... je tente même d'envoyer un spock en surfouillant qui rentre je ne sais trop comment... Bref je me régale le pop est excellent. Et sur un gros jump (oui bien gros) je me flingue le dos... mais demain ça ira mieux... Par rapport à mon ancienne Flare, je la trouve plus adaptée à mon gabarit et moins tendue. Elle semble aller moins vite mais je m'y sens mieux dessus, comme si elle me mettait en confiance ou qu'elle avait été façonnée pour moi. Le stance est un peu large mais ça me va bien... Si elle passe le test des vagues... Je pense que j'évacuerais aussi la kombat ... et pourtant que je me l'aime cette FSW....
Makani termine son voyage à Punta San Carlos 2014 Du Freerider au Wave Ripper avec Maxime Gagnon C'était presque la fin de la saison de planche à voile ici à Québec. Les jours raccourcissaient, le temps beaucoup plus froid et les feuilles commençaient à montrer leurs couleurs automnales. Pour un véliplanchiste comme moi, cette période de la saison est triste... La saison de navigation est si courte ici au Canada qu'il semble que nous n'avons pas le temps d'en profiter autant que nous le souhaiterions. Cette période de l'année signifie aussi que les plus chanceux d'entre nous prendraient bientôt un vol vers une destination tropicale venteuse... puis j'ai reçu un appel du fondateur de Makani, JR, me disant qu'il avait besoin que quelqu'un vienne avec lui à San Carlos pour capturer vidéos. Mon parcours J'ai commencé à naviguer à peu près au moment où j'ai appris à marcher. Même si cela peut paraître étrange qu'un enfant du Canada soit né sur un voilier, c'était ma réalité grâce à un père passionné de voile. A 8 ans, j'ai commencé à faire des compétitions de dériveur en Amérique du Nord et ce jusqu'à mes 18 ans. Notre équipe de voile a parcouru le pays pour des camps d'entraînement et des régates. Durant toutes ces années, la voile était au centre de ma vie, c'était ma passion, la voile était tout ce que je voulais faire. Quand j'ai atteint l'âge d'entrer à l'université et d'entreprendre des études plus sérieuses, j'ai dû choisir entre poursuivre ma carrière de voile de compétition ou entrer à l'université et obtenir un diplôme. C'était dur, mais avec l'aide et les conseils de mes parents, j'ai choisi d'abandonner la voile de compétition et de me concentrer sur mes études. Comme tous les passionnés l'auront compris, il m'était impossible de lâcher complètement la voile... Il fallait trouver un moyen de combler mon envie. Que mon destin soit de découvrir la planche à voile. J'ai la chance de vivre dans une région où les conditions de planche à voile sont très bonnes pour un espace enclavé. Dès que j'ai décidé d'essayer la planche à voile de mon vieux père sur le lac près de chez moi, je suis devenu accro et j'ai su que j'avais trouvé un moyen de vivre ma passion. Planche à voile au Québec Comme vous le savez peut-être ou non, la ville de Québec est un endroit radical pour naviguer et donc apprendre à naviguer. Le niveau de compétence des véliplanchistes ici est étonnamment élevé étant donné que nous ne sommes même pas proches d’une zone d’eau libre. Face à cette réalité avec des conditions et des pilotes difficiles, vous n'avez d'autre choix que d'intensifier votre jeu, de développer des compétences et d'apprendre rapidement à améliorer votre navigation (survivre) pour pouvoir profiter des conditions qui vous entourent. Il y a aussi un autre défi dans la planche à voile : trouver le budget nécessaire pour obtenir l'équipement adapté aux conditions dans lesquelles vous naviguez. Je viens tout juste de sortir de l'université et la planche à voile peut être un passe-temps coûteux, comme vous le savez tous, surtout depuis qu'ils ont introduit le carbone dans ce sport. !! La plupart des gens se moquent de moi et/ou s'inquiètent pour ma sécurité personnelle lorsqu'ils me voient ouvrir le hayon de ma voiture. C'est assez simple, j'ai 2 planches 3 voiles 2 mâts une bôme (105L, 84L, 4,5m, 5,3m, 6,5m ). Pour moi, peu importe ce que vous conduisez, c'est le plaisir que vous ressentez en roulant qui compte. Pour information, j'ai souvent l'impression de m'amuser autant, sinon plus, que beaucoup de gens avec du tout nouveau matériel coloré... Vous comprenez maintenant que je suis votre véliplanchiste guerrier moyen du week-end. J'en suis profondément passionné, certains diraient obsédé, mais loin d'être un pro-rider. Mes compétences et mon parcours illustrent bien mon niveau. Dans cette optique, lorsqu'on m'a proposé de descendre à San Carlos avec le Team Makani, je me suis interrogé : tu vas nous suivre jusqu'à cette destination paradisiaque et une fois sur place, comme c'est un spot réservé aux pros, vous prendrez des vidéos de nous en train de nous faire défoncer par les vagues ?? Et bien c'est l'idée commune qu'on se fait de ce lieu mythique appelé Punta San Carlos, malheureusement, rien de tout cela n'est vrai sauf la partie paradisiaque... Mon expérience à Punta San Carlos Ainsi, quelques semaines se sont écoulées et j'étais assis dans un avion à destination de San Diego, la tête pleine de pensées que je ne serais pas capable de mettre un orteil dans l'eau pendant toute la semaine. Même si j'avais confiance en moi, m'appuyant sur mes compétences moyennes en planche à voile et mes légères expériences de surf, j'étais encore très dubitatif quant à la semaine à venir... J'ai essayé de dormir mais je n'arrêtais pas de me réveiller avec des tentatives d'empannage ratées dans la tête et des sauts ratés. atterrissages... Peut-être que ça allait être trop dur de sortir de la baie ? Et si la houle était énorme, après tout c'est l'océan Pacifique avec toute sa puissance... Après quelques jours de détente, d'anxiété, d'excitation et d'incertitudes à San Diego, il était temps de descendre la côte jusqu'à la terre promise, Punta San Carlos. Une fois notre avion microscopique posé après un survol majestueux de la péninsule de BAJA, j'ai immédiatement réalisé que j'avais atteint la terre promise, ce coin de rêve dont tout le monde rêve existe bel et bien... Dès que vous survolez le camp, vous apercevez la vague parfaite qui s'écaille d'un bout à l'autre de la baie. Une baie au fond de sable avec une eau bleu turquoise. Alors que nous atterrissions, il y avait déjà un véliplanchiste qui nous taquinait en nous disant à quoi ressemblerait notre semaine. Imaginez la sensation au réveil après le plus beau rêve de votre vie, c'est ce que j'ai ressenti en arrivant au PSC, fois 10. On a vraiment l'impression que cet endroit a été créé par le dieu de la planche à voile uniquement pour les véliplanchistes. Mais ce que vous découvrirez bientôt, c'est que ce n'est pas seulement pour les pros, c'est le meilleur endroit au monde pour apprendre à faire de la voile à vagues... Dès qu'on se met à l'eau, on se rend compte que la vague est douce, le vent n'est pas dingue mais tout est à la bonne place, il n'y a pas une seule goutte d'eau qui ne bouge pas. L'angle du vent par rapport au mouvement des vagues est idéal (side-off) et la puissance de la vague et du vent permet de maîtriser cette nouvelle forme de planche à voile. Oui, c'est la première chose que vous entendrez de Wyatt Miller et Tysone. Pauvres mes coachs de la semaine, ce n'est pas le type de planche à voile auquel vous êtes habitué que vous pratiquerez ici. En fait, autant ne pas planifier un seul instant pendant toute la semaine, ne vous inquiétez pas, la planification deviendra le moindre de vos soucis au fur et à mesure que la semaine avance. Pour moi, les cliniques Wyatt et Tyson étaient un incontournable cette semaine. Pour être honnête, après le premier jour, je me sentais à l'aise et complètement hors de danger sur l'eau mais j'avais aussi l'impression de ne pas pouvoir surfer sur les vagues de la bonne manière. Attraper une vague était presque impossible, mon timing était toujours décalé, je ne savais pas à quelle distance de la plage je devais naviguer pour attraper les meilleures vagues. Ma position sur la planche ne me semblait pas bonne, ne pas planifier ne me semblait pas bien dans ma tête... Bref j'avais presque l'impression de pratiquer un sport complètement nouveau ou que c'était ma première fois sur une planche à voile. Le premier matin, à votre réveil, Tyson et Wyatt ont ouvert une clinique avec toutes les informations de base que vous devez savoir. Ils couvrent de nombreux domaines, de la sécurité à la position du corps en passant par le timing et l'adaptation au nouvel équipement. Le matériel disponible à Punta San Carlos, même s'il s'agit vraiment d'un matériel haut de gamme, était tout nouveau pour moi. Je n'ai jamais eu l'occasion de rider une planche de pure vague avant ce voyage, idem pour la voile 3 lattes... Ce que fait en fait la clinique, c'est vous mettre en confiance pour attaquer le conditions locales de la bonne manière. Qui de mieux pour faire ça que Wyatt et Tyson eux-mêmes... Dès que je suis entré sur l’eau après la clinique, les conseils qu’ils m’ont donnés ont fonctionné comme par magie. Quelques heures après la séance, le coach vient vous rejoindre sur l'eau pour vous montrer comment faire là-bas, même si les clincis fonctionnent, j'avoue que je ne pourrai probablement jamais rouler comme eux. ...Même si j'étais à peine capable de cathéter une vague quelques heures avant la première clinique, j'avais l'impression d'être un nouveau rider juste après cette rapide clinique « comment faire ». Dès que vous atteignez un certain niveau où vous êtes suffisamment à l'aise pour surfer sur les vagues et surtout que vous avez suffisamment de connaissances pour vous positionner au bon endroit sur l'eau, votre courbe d'apprentissage commence vraiment à s'améliorer rapidement. Ce qui est vraiment intéressant dans le coaching dispensé par Wyatt et Tyson, c'est qu'ils couvrent bien plus que le simple aspect « performance » du wave riding. Ils sont conscients que le niveau de compétence des marins au cours d'une semaine peut être très différent d'un marin à l'autre. Durant les premiers jours, ils accordent une attention particulière aux détails de sécurité concernant ce spot de wave riding. Ils couvrent tout, du mode de survie aux vagues ou de ce qu'il faut faire lorsqu'une vague se brise sur vous, jusqu'à la technique pour sortir correctement de la baie et attraper quelques vagues. Ce type d'informations contenues dans leurs cours vous donne confiance et une fois que vous serez à l'aise dans ces nouvelles conditions, vous pourrez commencer à vous améliorer. D'après ce que j'ai vécu lors de ma semaine à San Carlos, le coaching est un « must » absolu ! Sans l'aide de Wyatt et Tyson, que ce soit pour les cliniques, les séquences vidéo commentées ou encore leurs conseils sur l'eau, leur présence durant la semaine parmi nous était impérative pour moi. Sans leur aide, je suis convaincu que je n’aurais pas pu profiter autant que moi de cet endroit incroyable. En conclusion, que ce soit pour améliorer vos compétences en wave riding ou tout comme moi pour une initiation au wave riding, Punta San Carlos est vraiment le meilleur endroit au monde pour le faire. Pour un passionné de sport comme moi, avoir la possibilité de se lever tôt, de commencer la journée avec une balade en Stand Up Paddle, de faire une balade en VTT et de profiter de quelques séances de planche à voile au cours de la même journée est IRRÉAL. Ajoutez à cela l’hospitalité légendaire des personnes travaillant au camp et l’expérience culinaire épique et vous obtenez la porte d’entrée parfaite pour l’aventure. On dit qu'on ne sait pas avant d'y aller, mais je peux vous le dire, si vous décidez d'y aller, vous rêverez toujours d'y retourner ! ARTICLE COMPLET ICI